Ópera Romeo et Juliette - Quatrième Acte

Premier tableau

(La chambre de Juliette
Il fait encore nuit. La scène est éclairée
par un flambeau. Juliette est assise; Roméo
est à ses pieds.)

JULIETTE
Va! je t'ai pardonné,
Tybalt voulait ta mort!
S'il n'avait succombé, tu succombais toi-même!
Loin de moi la douleur! loin de moi le remords!
Il te haïssait et je t'aime!

ROMÉO
Ah! redis-le, redis-le, ce mot si doux!

JULIETTE
Je t'aime, ô Roméo! je t'aime,
Ô mon époux!

ROMÉO ET JULIETTE
Nuit d'hyménée!
Ô douce nuit d'amour!
La destinée
M'enchaîne à toi sans retour.
Ô volupté de vivre!
Ô charmes tout puissants!
Ton doux regard m'enivre,
Ta voix ravit mes sens!
Sous tes baisers de flamme
Le ciel rayonne en moi!
Je t'ai donné mon âme,
À toi, toujours à toi!

(Les premières lueurs du jour
éclairent les vitraux de la fenêtre.
On entend chanter l'alouette.)

JULIETTE
Roméo! Qu'as-tu donc?

ROMÉO
(se levant)
Écoute, ô Juliette!
L'alouette déjà nous annonce le jour!

JULIETTE
Non, non, ce n'est pas le jour, ce n'est pas l'alouette
Dont le chant a frappé ton oreille inquiète,
C'est le doux rossignol, confident de l'amour!

ROMÉO
C'est l'alouette, hélas! messagère du jour!
Vois ces rayons jaloux dont l'horizon se dore;
De la nuit les flambeaux pâlissent, et l'aurore
Dans les vapeurs de l'Orient
Se lève en souriant!

JULIETTE
Non, non, ce n'est pas le jour, cette lueur funeste
N'est que le doux reflet du bel astre des nuits!
Reste! Reste!

ROMÉO
Ah! vienne donc la mort! je reste!

JULIETTE
Ah! tu dis vrai, c'est le jour!
Fuis, il faut quitter ta Juliette!

ROMÉO
Non! non! ce n'est pas le jour!
Ce n'est pas l'alouette!
C'est le doux rossignol, confident de l'amour!

JULIETTE
C'est l'alouette, hélas! messagère du jour!
Pars! ma vie!

ROMÉO
Un baiser, et je pars!

JULIETTE
Loi cruelle! loi cruelle!

ROMÉO
Ah! reste! reste encore en mes bras enlacés!
Reste encore! un jour il sera doux à notre amour fidèle
De se ressouvenir de ces tourments passés.

JULIETTE
Il faut partir, hélas!
Il faut quitter ces bras
Où je te presse,
Et t'arracher à cette ardente ivresse!

ROMÉO
Il faut partir, hélas!
Il faut quitter ces bras
Où elle me presse
Et m'arracher à cette ardente ivresse!

ROMÉO ET JULIETTE
Ah! que le sort qui de toi me sépare,
Plus que la mort est cruel et barbare!
Il faut partir, hélas!
Il faut quitter ces bras
Où elle me/je te presse
et c'en est fait de/t'arracher à cette ardente ivresse!

ROMÉO
Adieu! ma Juliette! adieu!...

JULIETTE
Adieu!...

ROMÉO ET JULIETTE
... toujours à toi!

JULIETTE
Adieu! mon âme! adieu ma vie!
Anges du ciel! à vous je le confie!

GERTRUDE
(entrant dans une grande agitation)
Juliette!

(se rassurant)

Ah! le ciel soit loué!
Votre époux est parti! voici votre père!

JULIETTE
Dieu! saurait-il?

GERTRUDE
Rien! rien, j'espère!
Frère Laurent le suit!

JULIETTE
Seigneur! protège-nous!

(Entre Capulet suivi de Frère Laurent.)

CAPULET
Quoi! ma fille, la nuit à peine est achevée,
Et tes yeux sont ouverts,
et te voilà levée!
Hélas! notre souci, je le vois, est pareil,
Et les mêmes regrets hâtent notre réveil!
Que l'hymne nuptial succède aux cris d'alarmes!
Fidèle au dernier vu que Tybalt a formé,
Reçois de lui l'époux que sa bouche a nommé,
Souris au milieu de tes larmes!

JULIETTE
Cet époux... quel est-il?

CAPULET
Le plus vaillant de tous,
Le comte Pâris!

JULIETTE
(à part)
Dieu!

FRÈRE LAURENT
(bas, à Juliette)
Silence!

GERTRUDE ET FRÈRE LAURENT
Calmez-vous! Calmez-vous!

CAPULET
L'autel est préparé, Pâris a ma parole,
Soyez unis tous deux sans attendre à demain!
Que l'ombre de Tybalt, présente à cet hymen,
S'apaise enfin et te console.
La volonté des morts,
comme celle de Dieu lui-même,
Est une loi sainte, une loi suprême!
Nous devons respecter la volonté des morts!

JULIETTE
(pour elle même)
Ne crains rien, Roméo, mon coeur est sans remords!

GERTRUDE
Dans leur tombe laissons en paix dormir les morts!

CAPULET
Nous devons respecter la volonté des morts!

FRÈRE LAURENT
(pour lui même)
Elle tremble, et mon coeur partage ses remords!

CAPULET
Frère Laurent saura te dicter ton devoir.
Nos amis vont venir, je vais les recevoir.

(Il sort, suivi de Gertrude.)

JULIETTE
(à Frère Laurent)
Mon père! tout m'accable! tout est perdu!
J'ai, pour vous obéir,
Caché mon désespoir et mon amour coupable;
C'est à vous de me secourir,
à vous de m'arracher à mon sort misérable!
Parlez, mon père, parlez! ou bien je suis prête à mourir!

FRÈRE LAURENT
Ainsi, la mort ne trouble point votre âme?

JULIETTE
Non! non! plutôt la mort que ce mensonge infâme!

FRÈRE LAURENT
Buvez donc ce breuvage:
Et des membres au coeur
Va soudain se répandre une froide langueur,
De la mort mensongère image.
Dans vos veines soudain le sang s'arrêtera,
Bientôt une pâleur livide effacera
Les roses de votre visage;
Vos yeux seront fermés ainsi que dans la mort!
En vain éclateront alors les cris d'alarmes,
"Elle n'est plus!" diront vos compagnes en larmes,
Et les anges du ciel répondront:
"Elle dort!"
C'est là qu'après un jour votre corps et votre âme,
Comme d'un foyer mort se ranime la flamme,
Sortiront enfin de ce lourd sommeil;
Par l'ombre protégés, votre époux et moi-même
Nous épierons votre réveil
Et vous fuirez au bras de celui qui vous aime!
Hésitez-vous?

JULIETTE
(prenant le flacon)
Non! Non! à votre main j'abandonne ma vie!

FRÈRE LAURENT
À demain!

JULIETTE
À demain!

(Frère Laurent sort.)

Dieu! quel frisson court dans mes veines?
Si ce breuvage était sans pouvoir!
Craintes vaines!
Je n'appartiendrai pas au Comte malgré moi!
Non! non! ce poignard sera le gardien de ma foi!

Viens! viens! Amour, ranime mon courage,
Et de mon coeur chasse l'effroi!
Hésiter, c'est te faire outrage,
Trembler est un manque de foi!
Verse! verse! Verse toi-même ce breuvage!
Ah! Verse ce breuvage! Ô Roméo! Je bois à toi!
Mais si demain pourtant dans ces caveaux funèbres
Je m'éveillais avant son retour? Dieu puissant!
Cette pensée horrible a glacé tout mon sang!
Que deviendrai-je en ces ténèbres
Dans ce séjour de mort et de gémissements,
Que les siècles passés ont rempli d'ossements?
Où Tybalt, tout saignant encore de sa blessure,
Près de moi, dans la nuit obscure dormira!
Dieu, ma main
rencontrera sa main!

(Troublée comme si elle voyait le fantôme de Tybalt)

Quelle est cette ombre à la mort échappée?
C'est Tybalt! il m'appelle! il veut de mon chemin
Écarter mon époux!
Et sa fatale épée;
Non! fantômes! Disparaissez!
Dissipe-toi, funeste rêve!
Que l'aube du bonheur se lève
Sur l'ombre des tourments passés!
Ah, Amour, ranime mon courage,
Et de mon coeur chasse l'effroi!
Hésiter, c'est te faire outrage,
Trembler est un manque de foi!
Verse! verse! Verse toi-même ce breuvage!
Ah! Verse ce breuvage! Ô Roméo! je bois à toi!

Deuxième Tableau

(Une galerie du palais.
Au fond, les portes de la chapelle.
Cortège nuptial. Un prélude d'orgue
se fait entendre; les portes de la chapelle s'ouvrent;
un cortège de clercs et d'enfants
de choeur entrent en scène.)

JULIETTE
Ah! je tremble! Malheureuse!
Loi rigoureuse!
O mortel effroi!
Sa tendresse m'a ravie!
Ô loi rigoureuse!
Mortel effroi!
Lui seul est ma vie,
À lui ma foi,
Le sort sans pitié l'a séparé de moi!

GERTRUDE
Loi rigoureuse!
O mortel effroi!
O Juliette, malheureuse!
L'espérance t'est ravie,
Aux maux de la vie résigne-toi!
Du sort implacable
Il faut subir la loi!

PÂRIS, CAPULET, CHOEUR
O Juliette, sois heureuse!
Mon/son âme amoureuse
Subit ta loi! O Juliette, sois heureuse!
Vois mon/son âme amoureuse
Subit ta loi!
Quand Dieu même t'y convie,
Souris à la vie qui s'ouvre à toi!
Mon/son coeur pour jamais va t'engager sa foi!

FRÈRE LAURENT
O Juliette! Ton âme peut croire en moi!
O Juliette! Sois heureuse!
Ton âme amoureuse peut croire en moi!
Quand Dieu même t'y convie
Ah! souris à la vie qui s'ouvre à toi!
Ton âme peut croire en moi.
Le ciel te protège et veillera sur toi!

CHOEUR
O Juliette! Sois heureuse!
son âme amoureuse subit ta loi!
son coeur pour jamais va t'engager sa foi!

CAPULET
Ma fille, cède aux vues du fiancé qui t'aime!
Le ciel va nous unir par des noeuds éternels!
De cet hymen béni voici l'instant suprême!
Le bonheur vous attend au pied des saints autels!

(Pâris s'avance et se dispose à passer
son anneau au doigt de Juliette.)

JULIETTE
(retirant sa main et à demi-voix comme dans un rêve)
La haine est le berceau de cet amour fatal!
Que le cercueil soit mon lit nuptial!

(Elle porte la main à sa tête et détache sa
couronne de fiancée; ses cheveux se déroulent
et tombent sur ses épaules.)

CAPULET
Juliette! Reviens à toi!

JULIETTE
Ah! soutenez-moi! je chancelle!

(On l'entourent et on la soutient.)

Quelle nuit m'environne?
et quelle voix m'appelle?
Est-ce la mort? j'ai peur! mon père! adieu!

(Elle tombe inanimée dans les bras
de ceux qui l'entourent.)

CAPULET
(égaré)
Juliette! Ma fille! ah!

(atterré)

Morte!

TOUS
Morte!

CAPULET
(avec désespoir)
Morte!

TOUS
Juste Dieu!

Ópera Romeo y Julieta - Cuarto Acto

Primera Tabla

(La habitación de Julieta
Todavía está oscuro. La escena está iluminada
por una antorcha. Julieta está sentada; Romeo
está a sus pies.)

JULIET
¡Vamos! Te perdoné
¡Tybalt te quería muerto!
¡Si él no hubiera sucumbido, tú te has sucumbido!
Lejos de mí el dolor! lejos de mí remordimiento!
¡Él te odiaba y yo te amo!

ROMEO
Oh, Dios mío. ¡Repítelo, dilo otra vez, esa dulce palabra!

JULIET
¡Te quiero, Romeo! Te amo
¡Oh, mi marido!

ROMEO Y JULIETA
¡Noche de himeneo!
¡Oh dulce noche de amor!
El destino
Empujarme hacia ti sin retorno
¡Oh volupte para vivir!
¡Oh, encantadores Todopoderoso!
Tu dulce mirada me embriagó
¡Tu voz deleita mis sentidos!
Bajo tus besos de llama
¡El cielo brilla en mí!
Te di mi alma
¡A ti, siempre a ti!

(El primer resplandor del día
iluminar las vidrieras de la ventana
Oímos cantar la alondra.)

JULIET
¡Romeo! ¿Qué tienes?

ROMEO
(aumento)
¡Escucha, Julieta!
La alondra ya anuncia el día!

JULIET
No, no, no es el día, no es la alondra
Cuyo canto golpeó tu oído preocupado
¡Es el dulce ruiseñor, confiado en el amor!

ROMEO
¡Es la alondra, por desgracia! mensajero del día!
Mira esos rayos celosos cuyo horizonte es el amanecer
Desde la noche las antorchas se ponen pálidas, y el amanecer
En los vapores del Este
¡Levántate sonriendo!

JULIET
No, no, no es el día, ese resplandor oscuro
Es sólo el dulce reflejo de la hermosa estrella de las noches!
¡Quédate! ¡Quédate!

ROMEO
Oh, Dios mío. ¡Entonces venga la muerte! ¡Me quedo!

JULIET
Oh, Dios mío. ¡Estás diciendo la verdad, es el día!
¡Huye, tienes que dejar a tu Julieta!

ROMEO
¡No, no! ¡No! ¡No! ¡No es el día!
¡No es la alondra!
¡Es el dulce ruiseñor, confiado en el amor!

JULIET
¡Es la alondra, por desgracia! mensajero del día!
¡Vamos! ¡Vamos! ¡Mi vida!

ROMEO
¡Un beso, y me voy!

JULIET
¡Ley cruel! ley cruel!

ROMEO
Oh, Dios mío. ¡Quédate! ¡Quédate en mis brazos abrazados otra vez!
¡Quédate quieto! un día será dulce a nuestro amor fiel
Para reabrirte de estos tormentos pasados

JULIET
¡Tenemos que irnos, por desgracia!
Tenemos que dejar esas armas
Donde te estoy lastimando
¡Y arranca de esta embriaguez ardiente!

ROMEO
¡Tenemos que irnos, por desgracia!
Tenemos que dejar esas armas
Donde ella me presiona
¡Y sacarme de esta embriaguez ardiente!

ROMEO Y JULIETA
Dios mío, que el destino que me separa de ti
¡Más que la muerte es cruel y bárbara!
¡Tenemos que irnos, por desgracia!
Tenemos que dejar esas armas
Donde ella te presiono
¡Y está hecho de/arrancando de esta embriaguez ardiente!

ROMEO
¡Adiós! ¡Mi Julieta! ¡Adiós!

JULIET
¡Adiós!

ROMEO Y JULIETA
siempre tuyo!

JULIET
¡Adiós! ¡Mi alma! ¡Adiós mi vida!
¡Ángeles del cielo! ¡Te lo encomiendo!

GERTRUDE
(entrando en un gran ajetreo)
¡Julieta!

(tranquilizador)

Dios mío. ¡Alabado sea el cielo!
¡Tu marido se ha ido! ¡Este es tu padre!

JULIET
¡Oh, Dios! ¿Lo sabría?

GERTRUDE
¡Nada! ¡Nada, espero!
¡El hermano Laurent lo está siguiendo!

JULIET
¡Dios mío! ¡Protégenos!

(Entre Capulet seguido por el hermano Laurent.)

CAPULETO
¡Vaya! hija mía, la noche apenas ha terminado
Y tus ojos están abiertos
¡Y te levantas!
¡Ay! nuestra preocupación, veo, es como
¡Y los mismos remordimientos apresuran nuestro despertar!
¡Que el himno nupcial tenga éxito en los gritos de las alarmas!
Fiel a la última desde que Tybalt se ha formado
Recibe de él al novio que su boca ha llamado
¡Sonríe en medio de tus lágrimas!

JULIET
Este marido... ¿qué es?

CAPULETO
El más valiente de todos
¡Conde Pâris!

JULIET
(aparte)
¡Oh, Dios!

HERMANO LAURENT
(abajo, a Julieta)
¡Silencio!

GERTRUDE Y HERMANO LAURENT
¡Cálmate! ¡Cálmate!

CAPULETO
El altar está preparado, Parris a mi discurso
¡Estad unidos sin esperar hasta mañana!
Que la sombra de Tybalt presente a este himen
Por fin, cálmate y consolarte
La voluntad de la muerte
como el de Dios mismo
¡Es una ley santa, una ley suprema!
¡Debemos respetar la voluntad de los muertos!

JULIET
(para ella)
¡No temas, Romeo, mi corazón está sin remordimientos!

GERTRUDE
¡En su tumba dejemos que los muertos duerman en paz!

CAPULETO
¡Debemos respetar la voluntad de los muertos!

HERMANO LAURENT
(por sí mismo)
¡Ella tiembla, y mi corazón comparte su remordimiento!

CAPULETO
El hermano Laurent sabrá cómo dictar su deber
Nuestros amigos vendrán, yo los recibiré

(Él sale, seguido de Gertrude.)

JULIET
(a Frère Laurent)
¡Mi padre! ¡Todo me sobrepasa! ¡Todo está perdido!
Tengo, para obedecerte
Oculta mi desesperación y mi amor culpable
Depende de ti rescatarme
¡Depende de ti sacarme de mi miserable destino!
¡Habla, Padre, habla! ¡O estoy listo para morir!

HERMANO LAURENT
¿Así que la muerte no perturba tu alma?

JULIET
¡No, no! ¡No! ¡No! más muerte que esta infame mentira!

HERMANO LAURENT
Así que bebe esta bebida
Y extremidades en el corazón
De repente esparcirá un lenguaje frío
De la imagen del engaño
En tus venas de repente la sangre se detendrá
Pronto una palidez lívida borrará
Las rosas de tu cara
¡Tus ojos estarán cerrados, así como en la muerte!
En vano, entonces estallará el grito de alarma
¡Se ha ido!” dirá a sus compañeros en lagrimeo
Y los ángeles del cielo responderán
¡Está dormida!
Aquí es donde después de un día tu cuerpo y alma
Como de un hogar muerto, la llama es reavivada
Finalmente saldrá de este sueño pesado
Por las sombras protegidas, tu marido y yo
Observaremos tu despertar
¡Y huiréis al brazo de aquel que os ama!
¿Dudas?

JULIET
(tomando la botella)
¡No, no! ¡No, no! a tu mano, renuncio a mi vida!

HERMANO LAURENT
¡Nos vemos mañana!

JULIET
¡Nos vemos mañana!

(El hermano Laurent sale.)

¡Oh, Dios! ¿Qué emoción corre en mis venas?
¡Si esa bebida fuera impotente!
¡Miedos vanos!
¡No pertenezco al Conde a pesar de mí!
¡No, no! ¡No! ¡No! ¡Esta daga será la guardiana de mi fe!

¡Vamos! ¡Vamos! ¡Vamos! ¡Vamos! Amar, revivir mi valor
¡Y con mi corazón desecha el miedo!
Dudar es hacerte escandalo
¡Temblar es una falta de fe!
¡Verter! ¡Verter! ¡Sírvete esa bebida tú mismo!
Oh, Dios mío. ¡Verter esa bebida! ¡Romeo! ¡Brindo por ti!
Pero si mañana en estas bóvedas de tumbas
¿Me desperté antes de que volviera? ¡Dios mío!
¡Ese horrible pensamiento congeló toda mi sangre!
¿En qué me convertiré en esta oscuridad?
En esta estancia de muerte y gemido
¿Que los siglos pasados se han llenado de huesos?
Donde Tybalt, todo sangrando aún por su lesión
Cerca de mí, en la noche oscura dormirá!
Dios, mi mano
se encontrará con su mano!

(Problemas como si viera el fantasma de Tybalt)

¿Qué es esta sombra de muerte escapó?
¡Es Tybalt! ¡Me está llamando! quiere a mi manera
¡Extiende a mi marido!
Y su espada fatal
¡No, no! ¡Fantasmas! ¡Váyanse!
¡Dispégate, sueño mortal!
Que el amanecer de la felicidad suba
¡A la sombra de los tormentos pasados!
Ah, amor, revivir mi valor
¡Y con mi corazón desecha el miedo!
Dudar es hacerte escandalo
¡Temblar es una falta de fe!
¡Verter! ¡Verter! ¡Sírvete esa bebida tú mismo!
Oh, Dios mío. ¡Verter esa bebida! ¡Romeo! ¡Brindo por ti!

Segunda Tabla

(Una galería del palacio
En la parte de atrás, las puertas de la capilla
Procesión nupcial. Un preludio de órganos
las puertas de la capilla se abren
una procesión de clérigos y niños
del coro vienen en el escenario.)

JULIET
Oh, Dios mío. ¡Estoy temblando! ¡Qué infeliz!
¡Ley rigurosa!
¡Oh, miedo mortal!
¡Su ternura me encantó!
¡Oh ley estricta!
¡Mortal asustado!
Sólo él es mi vida
A él mi fe
¡El hechizo despiadado la separó de mí!

GERTRUDE
¡Ley rigurosa!
¡Oh, miedo mortal!
¡Julieta, infeliz!
La esperanza está encantada contigo
¡A los males de la vida, dimitid!
El destino implacable
¡Tienes que cumplir con la ley!

PÁLIDO, CAPULETO, CORO
¡Julieta, sé feliz!
Mi alma enamorada
¡Haz lo que quieras! ¡Julieta, sé feliz!
Ver mi alma en el amor
¡Haz lo que quieras!
Cuando Dios te invita a ella
Sonríe a la vida que se abre a ti!
¡Mi corazón le entregará por siempre su fe!

HERMANO LAURENT
¡Julieta! ¡Tu alma puede creer en mí!
¡Julieta! ¡Sé feliz!
¡Tu alma amorosa puede creer en mí!
Cuando Dios te invita a hacerlo
¡Oh, Dios mío, sonríe a la vida que te abre!
Tu alma puede creer en mí
¡El cielo te protegerá y te cuidará!

CORO
¡Julieta! ¡Sé feliz!
¡Su alma amorosa sufre tu ley!
¡Su corazón te entregará para siempre su fe!

CAPULETO
¡Hija mía, ceda ante los ojos del prometido que te ama!
¡El cielo nos unirá por nudos eternos!
¡De este himen bendito aquí está el momento supremo!
¡La felicidad te espera al pie de los santos altares!

(Pâris avanza y está preparado para pasar
su anillo en el dedo de Julieta.)

JULIET
(sacando la mano y media voz como en un sueño)
¡El odio es la cuna de este amor fatal!
¡Deja que el ataúd sea mi cama nupcial!

(Ella lleva su mano a la cabeza y la suelta
corona novio; su cabello se despliega
y caer sobre sus hombros.)

CAPULETO
¡Julieta! ¡Vuelve a ti!

JULIET
Oh, Dios mío. ¡Apoya! ¡Estoy tropezando!

(La rodeamos y la apoyamos.)

¿Qué noche hay a mi alrededor?
¿Y qué voz me llama?
¿Es muerte? ¡Tengo miedo! ¡Padre! ¡Adiós!

(Ella cae inanimada en sus brazos
de los que lo rodean.)

CAPULETO
(perdido)
¡Julieta! ¡Mi hija! ¡Aw!

(aterrizado)

¡Muerto!

TODOS
¡Muerto!

CAPULETO
(con desesperación)
¡Muerto!

TODOS
¡Oh, Dios!

Composição: Charles Gounod